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Vasa Statement on Education for Killing-Free Societies

On March 24-25, 2015, sixty participants from twenty countries gathered in Vasa, Finland, for an exploratory conference focusing on the role and potential of education in bringing about a killing-free world, including scholars, practitioners and students in the fields such as education, anthropology, psychology, political science and philosophy to promote a creative exchange of ideas.

The conference was convened by Åbo Akademi University’s Program in Peace, Mediation and Conflict Research and the Center for Global Nonkilling. This statement contains a set of recommendations drafted by the graduate students of the Program’s course on Nonkilling Studies incorporating notes from the conference and participant’s feedback. References providing additional information for each item can be found in the appendix.

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(Spanish version available below)

Vasa Statement on Education for Killing-Free Societies

  1. Need to refocus child-rearing practices in ages up to six with an understanding of its importance for bringing up healthy nonviolent individuals because of vast immaturity at birth and biosocial co-construction of brain functions postnatally (see evidence on importance of prolonged breast-feeding, cuddling, extensive alloparenting, appropriate social models, extensive play in natural world, etc.). This requires providing support for parents prenatally and postnatally in ways that will allow them to be maximally responsive to their children. Similar appropriate educational practices should be provided throughout childhood and into adolescence.
  2. Small schools embedded within small communities with an active teachers-families collaboration is the most appropriate educational environment for building killing-free communities. Where applicable, diversity in school and community (e.g., ethnic, sexual, linguistic, …) should not be seen as a problem but as a resource and opportunity for cooperative learning finding ways to reduce prejudice/bias/stereotyping/discrimination and to increase our responsibility toward the well-being of all community members.
  3. Teacher education and training programs need to consider nonkilling/nonviolence education as an integral component of teacher training. This can be achieved by providing future teachers training in: social emotional learning; counseling skills and dialogue (including active listening, reflection, effective questioning skills); and conflict prevention strategies and positive ways of resolving conflict. The integration of subject matter and moral and democratic issues (the so-called double assignment) should become an integral part of teacher education and teaching practice, approaching content matter holistically, with nonkilling constituting a natural, inherent component.
  4. There is a need to shift from education and play that foster competition and individualistc behaviors to approaches that are oriented toward cooperative and experiential learning that enable social-emotional competencies and active critical thinking.
  5. In working with children and youth, adults need to move away from models that focus solely on extrinsic motivation (e.g., use of punishment and/or rewards that are mainly intended to reinforce obedience and conformance) to models that are founded in our basic human needs for belonging, autonomy, participation, creativity, recognition and competence. Such models require a shift toward an ethic of care, compassion and kindness and the use of restorative practices/restitution and peaceful problem transformation, in which individuals have an active role in constructing their own meaning from experience taking a lifespan perspective, encouraging adults to take care of their own social, emotional, and moral capacities. Also, the value of negative moral knowledge (learning from own and others’ moral mistakes) needs to be stressed as it is a powerful source of moral learning and constitutes a basis for reconciliation, restitution, and forgiveness.
  6. There is a need to minimize violent social models, especially in the media and entertainment, countering them with the inclusion of nonviolence and conflict prevention/management as overarching social competences.
  7. There is a need to include nonhumans in the nonkilling circle of concern. This requires adopting a humbler view of humanity, as one of many earth creatures. When humans feel superior it fuels mistreatment not only of humans but of all nonhumans (animals, plants, mountains, rivers, etc). Children’s lives and education should take place within natural world settings as much as possible, drawing their respectful attention to the ecological landscape around them.
  8. Although the above-mentioned educational and teacher-training goals are currently at reach in many settings, for their global implementation a shift of resources from military and security spending to life-sustaining activities, including education, health-care and agriculture, must be considered.

Déclaration de Vasa sur l’éducation pour des sociétés sans meurtre

Traduction: Rebecca James

Les 24 et 25 mars 2015, 60 participants de 20 pays différents se sont réunis à Vasa, en Finlande, pour une conférence exploratoire autour du rôle et du potentiel de l’éducation dans le développement d’un monde sans meurtre. Étaient présents des spécialistes, des professionnels et des étudiants en éducation, anthropologie, psychologie, sciences politiques et philosophie afin de favoriser un échange créatif d’idées.
La conférence fut convoquée par le Programme d’études sur la Paix, la Médiation et la Recherche sur le Conflit de l’Université d’Åbo Akademi et par le Center for Global Nonkilling. Cette déclaration contient un ensemble de recommandations rédigées par les étudiants diplômés du programme d’Études du Non-Meurtre, et comportent des notes de la conférence ainsi que les réactions des participants. L’annexe présente des références contenant des informations supplémentaires pour chaque point.

  1. Besoin de repenser les pratiques d’éducation des enfants de moins de 6 ans en tenant compte de l’importance de former des individus sains et non-violents, puisque les êtres humains naissent avec une grande immaturité et que leurs fonctions cérébrales se forment après la naissance (voir les preuves de l’importance de l’allaitement prolongé, des câlins, de l’alloparentalité, de modèles sociaux appropriés, d’un temps considérable de jeu en pleine nature, etc.). Il est nécessaire pour cela d’apporter du soutien aux parents avant et après la naissance afin qu’ils soient les plus disponibles possible pour leurs enfants. Des pratiques éducatives similaires devraient être mise en œuvre tout au long de l’enfance et jusqu’à l’adolescence.
  2. Le meilleur environnement éducatif pour la construction de communautés sans meurtre repose sur de petites écoles ancrées dans des petites communautés, et une collaboration active entre enseignants et familles. Autant que possible, la diversité à l’école et dans la communauté (par exemple ethnique, sexuelle, linguistique…) ne devrait pas être considérée comme un problème mais comme une opportunité de faciliter l’apprentissage coopératif et comme un moyen de réduire les préjugés, les stéréotypes et la discrimination, et d’augmenter notre responsabilité envers le bien-être de tous les membres de la communauté.
  3. Les programmes de formation des enseignants doivent considérer le non-meurtre/la non-violence comme une partie intégrante de cette formation. Pour cela les futurs enseignants doivent être formés à l’apprentissage socio-émotionnel, à l’orientation et au dialogue (y compris à l’écoute active, la réflexion, les aptitudes à questionner efficacement), ainsi qu’aux stratégies de prévention et de résolution positive des conflits. L’intégration du sujet et des questions morales et démocratiques (ce que l’on appelle double-tâche) devrait faire partie intégrante de la formation et de la pratique des enseignants, avec une approche holistique du sujet, le non-meurtre en étant un composant naturel et inhérent.
  4. Des approches orientées vers l’apprentissage coopératif et expérientiel et valorisant les compétences socio-émotionnelles et la pensée critique active doivent se substituer à l’éducation et aux jeux encourageant la compétition et les attitudes individualistes.
  5. Les adultes travaillant auprès d’enfants et de jeunes doivent s’éloigner des modèles exclusivement centrés sur la motivation extrinsèque (par exemple l’utilisation de la punition et/ou des récompenses visant principalement à renforcer l’obéissance et la conformité) pour se diriger vers des modèles basés sur nos besoins humains fondamentaux tels que l’appartenance, l’autonomie, la participation, la créativité, la reconnaissance et la compétence. De tels modèles requièrent une éthique de soin, de compassion et de gentillesse ainsi que l’utilisation de pratiques réparatrices et la transformation pacifique des problèmes: pratiques au sein desquelles les individus jouent un rôle actif dans la construction de leurs propres idées à partir d’expériences vécues, afin de fournir une perspective valable tout au long de la vie, en encourageant les adultes à prendre soin de leurs propres aptitudes sociales, émotionnelles et morales. De plus, il est important de mettre l’accent sur la valeur de la connaissance morale négative (le fait d’apprendre de ses propres erreurs morales et de celles des autres), puisque c’est une source décisive d’apprentissage moral et qu’elle constitue un fondement de la réconciliation, de la restitution et du pardon.
  6. Il est nécessaire de minimiser les modèles sociaux violents, surtout dans les médias et l’industrie du divertissement, y répondant par l’inclusion de la non-violence et de la prévention et la gestion des conflits en tant que compétences sociales principales.
  7. Il est nécessaire d’inclure les êtres non-humains dans le cercle de non-meurtre. Ceci exige d’adopter une vision plus humble de l’humanité comme une créature terrestre parmi tant d’autres. Lorsque les être humains se sentent supérieurs, ceci avive le mauvais traitement non seulement de leurs congénères mais aussi de tous les êtres non-humains (animaux, plantes, montagnes, rivières, etc.). La vie et l’éducation des enfants devraient se dérouler le plus possible au sein d’environnements naturels, en attirant leur attention sur le respect du contexte écologique qui les entoure.
  8. Bien que les objectifs éducatifs et de formation des enseignants mentionnés ci-dessus soient actuellement accessibles dans de nombreux contextes, pour leur développement global il est nécessaire d’envisager une transition des dépenses militaires et sécuritaires vers des activités qui protègent la vie, y compris l’éducation, la santé et l’agriculture.

Declaración de Vasa sobre Educación para alcanzar sociedades sin muertes intencionales

Traducción: Luis Delgado

El 24 y 25 de marzo de 2015 se reunieron en Vasa (Finlandia) sesenta participantes de veinte países en una conferencia indagatoria sobre el papel y el potencial de la educación para conseguir un mundo sin muertes intencionales. Asistieron especialistas, profesionales y estudiantes de educación, antropología, psicología, ciencias políticas y filosofía con el propósito de estimular un intercambio creativo de ideas. La conferencia fue convocada por el programa de Estudios de Paz, Mediación e Investigación de Conflictos de la Universidad Åbo Akademi y por el Center for Global Nonkilling. Esta declaración es un borrador de las recomendaciones que proponen los estudiantes del programa de Estudios del No matar, e incorpora notas sobre la conferencia así como aportaciones de los participantes. En el apéndice se han añadido referencias con información adicional sobre cada punto.

  1. Necesidad de replantear los hábitos educativos en los niños menores de seis años, comprendiendo la importancia de formar individuos sanos y pacíficos puesto que los humanos nacen con un notable retraso en su madurez y las funciones biosociales se conforman en el cerebro postnatalmente (confrontar con la evidencia de la importancia de una prolongada lactancia materna, de la crianza prolongada más allá de la familia nuclear, de los modelos sociales apropiados, de la importancia del juego en la naturaleza, etc.).
  2. El entorno educativo más apropiado para construir comunidades sin muertes intencionales son las pequeñas escuelas dentro de comunidades pequeñas y con una colaboración activa entre los profesores y las familias. En su caso, la diversidad en escuelas y vecindarios (étnica, sexual, lingüística,…) no debería ser vista como un problema sino como una oportunidad y un recurso para facilitar el aprendizaje cooperativo y para encontrar maneras de reducir los prejuicios y estereotipos que desembocan en la discriminación, así como para aumentar nuestra responsabilidad para con el bienestar de todos los miembros del vecindario.
  3. Los estudios de formación del profesorado deben considerar la educación en el respeto a la vida y en la no violencia como parte integrante de la enseñanza que reciben los y las enseñantes. Esto puede conseguirse formando a los y las futuros/as profesores/as en aprendizaje social/emocional, en orientación y diálogo, y en estrategias de prevención y resolución positiva de conflictos. La inclusión de esta materia como asignatura y de los asuntos morales y democráticos (la llamada doble asignación) debería ser parte integral de la formación y práctica del profesorado; con un enfoque holístico de la materia, en el que el respeto a la vida constituye un componente inherente y natural de la materia.
  4. La educación y los juegos que promueven la competición y las conductas individualistas deben sustituirse por enfoques orientados hacia un aprendizaje cooperativo y experiencial que desarrolle las competencias socio-emocionales y el pensamiento crítico activo.
  5. En el trabajo con niños y jóvenes, los adultos deben apartarse de los modelos que se centran exclusivamente en la motivación extrínseca (por ejemplo, uso de castigos y recompensas, cuyo propósito suele ser reforzar la obediencia y el conformismo) y buscar modelos basados en las necesidades humanas básicas de pertenencia, autonomía, participación, creatividad, reconocimiento y competencia. Estos modelos precisan una ética del cuidado, la compasión y la amabilidad, el uso de prácticas restitutivas y la transformación pacífica de los problemas: prácticas en las que los individuos juegan un papel activo en construcción de los conceptos desde la experiencia, para proporcionar una perspectiva válida para toda la vida, a la vez que se estimula a los adultos a cuidar de sus propias capacidades sociales, emocionales y morales. Además, debe reforzarse el valor del conocimiento moral negativo (aquel que se aprende de los errores propios y ajenos) ya que es una fuente poderosa de conocimiento moral y constituye la base de la reconciliación, la restitución y el perdón.
  6. Es preciso minimizar los modelos sociales violentos, sobre todo en los medios de comunicación y de entretenimiento, lo cuales deben incluir la no violencia y la prevención y resolución de conflictos entre las principales competencias sociales.
  7. Es preciso incluir a los entes inhumanos dentro del círculo de respeto vital. Ello supone adoptar una visión más humilde de la humanidad: una entre otras muchas criaturas de la tierra. Cuando los humanos se siente superiores, se estimula el maltrato, no sólo de los congéneres sino de todas las criaturas (animales, plantas, montañas, ríos, etc). La vida y educación de los niños debe transcurrir lo máximo posible en medioss naturales y se les debe hacer respetar el entorno ecológico en el que viven.
  8. Aunque los anteriores objetivos educativos y de formación del profesorado están disponibles en muchos ámbitos, para su desarrollo global debe haber un trasvase de gastos militares y de seguridad hacia actividades que protejan la vida: como la educación, la sanidad y la agricultura.

One thought on “Vasa Statement on Education for Killing-Free Societies

  • The 2015 Vasa Statement on the importance of education, in all its forms, for the creation of killing-free societies is very important for the cause of peace. Since violence was a “recent” (5-7,000 years ago) cultural invention of human beings, not part of human nature, positive peace will use this Statement (perhaps better than the previous 1986 Seville Statement) as a springboard to start a nonviolent, slow, local and legal “revolution” to eliminate killing and all forms of violence. Even violence emerged locally three times (Middle East, Southern China, Central America) after the invention of food production and moved around slowly at an average of one km/year. The same will be for the re-acquisition of nonviolence, the only alternative to our close extincion. A parallel rapid establishment of “peace in the world” is just another “weapon of mass distraction”, to distract people from local active democracy, the terror of corrupted power systems.
    Thank you CGNK for your effective work.
    Associate Professor Piero P. Giorgi, New Zealand’s Otago University

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